Depuis que je me suis installée en France, chaque fois que je retrouve mon pays natal, je me rends compte de plus en plus que les plats cuisinés “industriels” au Japon sont généralement très bien assaisonnés pour satisfaire facilement nos estomacs à un prix très accessible. Je suppose qu’il y a pas mal de visiteurs étrangers qui font le même constat.
Par contre, comme j'ai l’habitude de lire attentivement l’étiquette des produits, je suis toujours étonnée par la longue liste d'additifs alimentaires qui s’y trouvent.
Je n’utilise pas d'exhausteur de goût par conviction, pourtant cela se trouve partout dans les plats “japonais” transformés. Dans; mon enfance, j’entendais que c’était une poudre magique. Cela a facilité la vie des femmes pour préparer les repas au quotidien. Cet additif alimentaire est officiellement autorisé par l’Union européenne et la FDA, et il donne immédiatement du Glutamate, la molécule de l’Umami (le 5ème goût) pour un petit prix.
Quant à moi, il n’y en a pas dans ma cuisine. A sa place, je mijote doucement le Konbu, les champignons Shiitake ou le 鰹節 katsuobushi (Bonite) pour avoir le Umami naturel. Cette préparation nécessite un certain temps, donc dit “ Slow Food” mais cela me permet d’y mettre ma passion.
Je ne suis peut-être pas très bonne commerciale pour mettre en avant la “Cuisine naturelle”, le “Fait maison” ou la “Cuisine authentique”. Je voudrais simplement faire une cuisine honnête. J’ai besoin d’y mettre du temps et mon coeur.
Les poudres chimiques sont trop rapides pour apporter les choses d’essentielles à transmettre.
Surtout, c’est chaque individu qui choisi ce qu’il met dans son assiette, donc qui assume les conséquences de ce qu’il mange. Ce n’est pas l’Union européenne, ni la FDA, ni les entreprises agroalimentaires qui prendront la responsabilité pour le résultat cumulé de tout ce qu’il aura mangé …
J’essaie d’être responsable à mon petit niveau par ce que je cuisine "pas à pas".
Kiyomi